L'école du Dahlia Noir
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 en repérage [libre]

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MessageSujet: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeMer 24 Juin - 17:06

Une jupe noire, en coton fin, qui flotte autour de mes genoux, et met en valeur mes jambes longues, mes chevilles fines et mes pieds de poupées dans leurs ballerines noires. La jupe danse à chacun des pas qui me mènent vers la salle de détente, légère, joyeuse dans sa valse insouciante, comme je tente de le paraître en ce moment. Un T-shirt turquoise moule mon buste. Son décolleté, léger, suggère plus qu’il ne montre et sa couleur flatte mon teint. Je n’ai pour tout bijou d’un bracelet d’argent, et la natte dorée de mes cheveux sur mon épaule. Simplicité, amie de mes espérances.

Il y a évidemment quelques élèves dans la salle,certains groupés autour d’un jeu, d’autres devant le poste de télévision. Je m’assieds dans un coin, seule, et les observe, le menton dans le creux de la main. Deux semaines que je suis là, avec cette colocataire insupportable, dans cette école fréquentée en majorité par des ploucs. Je n’arrive à rien… pas même avec l’asperge qui se prend pour un photographe.

Je me lève pour aller me servir un verre d’eau puis, lentement, fais le tour de la pièce, observant les uns et les autres, discrète.Chaque gorgée accompagne un diagnostic : un tel est vulgaire,une telle a les hanches d’une jument, cette autre a un rire de cochon… La moindre imperfection est détectée, notée, moquée. Je m’ennuie tant en ces lieux…Ma place n’est pas parmi eux, je le sais.. je tente juste de faire en sorte qu’ils ne le remarquent pas, je sais déjà que certains d’entre eux ont suffisamment d’argent pour régler tous mes problèmes, il serait malvenu de me les aliéner. Alors, je tente de faire passer ma moquerie pour une curiosité sans raison.

Je finis par m’asseoir sur l’accoudoir du canapé, pour contempler la même émission abrutissante que la jeune fille toute de rose vêtue qui bave et soupire à chaque apparition d’une actrice brune au nez trop long… Je la contemple un moment, amusée. Il y a vraiment des gens anormaux, en ce monde ! Anormaux et dépourvus du moindre goût. Cette brune à l’écran est hideuse… Je me demande si cette fan du rose est riche. Je pourrais faire un effort, s’il le fallait vraiment, faire semblant de partager ses.. perversions. Un frisson me parcourt et je tente d’étouffer la voix qui me dit que je n’en suis pas capable. Pour de l’argent ? Je suis prête à tout, même à ça…
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeMer 24 Juin - 18:14

Établissement à la con... Non ce n'était pas l'exacte vérité : d'après Chris, aucun établissement à vocation scolaire n'avait de réel intérêt. Et celui-ci lui avait paru, sur le papier, un peu mieux que les autres. Ne vous fiez jamais aux apparences. C'était pourtant sa propre devise. Et merde...
Elle déambulait dans les couloirs depuis un moment. Si l'école avait au moins un mérite – quoique l'on pouvait se demander si c'en était réellement un – c'était celui d'être purement gigantesque. Elle était loin d'en avoir fait le tour, et c'était pas faute d'avoir foutu son nez un peu partout...
Bah quoi ? Fallait bien s'occuper, non ?

« Mais ils sont où les élèves ? C'est pas possible de croiser aussi peu de monde... C'est une école fantôme ou quoi? »

Du bout du pied elle balança sur le côté un petit emballage de bonbon qui traînait sur son chemin. Un petit quelque chose s'éclaira dans son cerveau : dans une école avec de tels frais de scolarité il y avait obligatoirement un ménage irréprochable. L'objet incriminé était donc forcément ici depuis peu. Et qui disait petite douceur disait ado dans un rayon de moins de cinquante mètres... Aucune étude scientifique n'avait jamais été menée là-dessus, mais Christina avait ses propres petites recherches personnelles.
Je l'ai déjà dit : on s'occupe comme on peut.

Jetant un œil autour d'elle, elle finit par repérer une porte un peu différente des autres, et ce pour la simple raison qu'il était indiqué dessus « salle de détente »... Elle se sentit soudain terriblement conne. C'était LE lieu que tout étudiant devait fréquenter plus que de raison. THE repère, L'endroit où se passaient forcément les trucs un tant soit peu amusants.

*Chris ma fille, tu fatigues...*

Elle préféra mettre ça sur le compte de son arrivée récente, le temps d'adaptation, et tout le bordel qui va avec.
L'adolescente fit donc son entrée dans le « sacro-saint refuge » pour internes désœuvrés, l'air de rien. Une ou deux personnes se retournèrent sur ce « mec » à l'allure un peu frêle, avec sa coupe de cheveux improbable à la limite du style punk. Un foulard noir autour du cou dépassant d'une chemise blanche de bonne facture mais portée nonchalamment, un jean un peu large qui tombait sur une vieille paire de Converses... Impossible de se faire une idée précise. C'est ce qui fit que personne n'insista vraiment dans son observation et que chacun retourna à ses occupations.
Enfin peut-être pas tout le monde.
Mais ça, Chris ne s'en aperçut pas immédiatement : elle venait d'aviser le distributeur de boissons. Choisissant rapidement un soda, elle se servit et chercha un coin où se poser.
Le canapé. Il lui faisait de l'œil, pas de doute. Et, comble du bonheur, il était installé face à une superbe télé...

La jeune fille ne put retenir une petite grimace : une émission cul-cul à mort passait et ledit canapé était squatté par deux nanas. Deux prototypes de pouffes dans toute leur splendeur : une blonde genre garce sublime, avec un petit air pincé, et une fille rose bonbon les larmes aux yeux et visiblement absolument passionnée par le feuilleton.

*Bah, t'as surmonté pire que ça, non ?*

Si. Elle prit donc une grande respiration, plaqua un air calme sur son visage, et passa devant la blonde assise sur l'accoudoir pour se vautrer dans le canapé, sans manières aucune. Et voilà, elle était dans la gueule du loup : pile entre les deux filles et devant un soap.
Pour Chris, ça ressemblait presque à un remake d'Alien.
Mais bon, c'était toujours mieux que de se promener seule dans les couloirs.
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeVen 26 Juin - 18:04

Je regarde l’émission, amusée par tant de bêtise et par l’air totalement conquis de ma voisine rose…. Comment peut-on adopter une couleur aussi vulgaire ? Les filles de mon âge m’amuseront toujours, avec leurs attitudes de filles de joie, de paysannes ou de demeurées, et leur mauvais goût. On ne porte pas de rose barbie, ou une simple tache, pas tout une tenue. A la télévision, la brune annonce à son frère qu’elle est séropositive et celui-ci lui ouvre grand les bras. Comme si, dans la vraie vie, quelqu’un serait assez fou pour prendre un malade dans ses bras… J’étouffe un rire méprisant devant l’air larmoyant de la poupée, à côté de moi.

Puis quelqu’un passe devant moi, monopolisant mon attention. Un jeune homme à la chevelure hirsute, au pantalon trop large. Mes sa chemise semble de bonne qualité. Je range ce détail dans un coin de ma mémoire et continue à l’observer, à la dérobée, amusée de le voir aussi passionné que moi devant le soap qui passe à la télévision. Sous ces cils longs je ne parviens pas à distinguer son regard, mais le pli de ses lèvres exprime à la perfection son opinion. Je lève les yeux au ciel lorsque la musique faussement sensuelle du feuilleton remplace les voix.

Enfin ! Ce nest pas trop tôt, loin de là, même. Les pubs sont une agréable diversion avant l’émission suivante. A cette heure, sans doute un autre feuilleton du même acabit. La blondinette vulgaire s’en va, avec un sourire vers l’inconnu, m’ignorant totalement. Je ne suis pas certaine que cela soit possible, mais je pense qu’elle vient de descendre dans mon estime. Cette école accomplit des miracles, vraiment.

L’araignée m’a appris quelque chose : ici, s efier à la tenue ou au comportement de quelqu’un pour déterminer son éducation ou sa richesse est vain. Ce n’est pas parce que ce jeuen homme a mauvais goût en pantalon et qu’il a oublié de se coiffer qu’il n’est pas riche à million. Me levant, je vais m’asseoir là où était la fan de bons sentiments, prenant un coussin que je pose sur mes genoux, avant de me pencher pour attraper la télécommande. Me callant contre le cuir du canapé, je me tourne vers l’inconnu et demande, avec un léger sourire :


« Tu tiens à regarder la série suivante ? Ou tu as d’autres centres d’intérêt ? »

La tête légèrement inclinée, je la regarde, détendue en apparence… Je tente de paraître amicale, mais je ne peux m’empêcher de le détailler. Pas vraiment VIRIL comme mec… à croire qu’ils ont tous un déficit en testostérone dans ce lieu. Pense à autre chose, Alanthia, pense à un truc agréable, histoire d’avoir l’air sympathique. Son foulard est sympa… il donne envie de le lui enlever pour voir les clavicules et la base du cou qu’il cache. Je lève les yeux et les plonge dans son regard, un sourcil haussé.

"Il doit bien y avoir autre chose à regarder que des histoires sans queue ni tête..."

Un sourire complice, et je me mets à zapper: des dessins animés, un autre feuilleton à l'eau de rose, le journal télévisé. Je jette un regard à l'autre, avant de demander:

"Le journal, ça ne te dérange pas, j'espère?"
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeVen 26 Juin - 19:47

Fin.
Le mot que l’on aime tout particulièrement voir apparaître sur un écran de télévision lorsqu’on en est à détester ce qu’on est en train de regarder. Ou, pour Chris, de faire semblant de regarder.
La scène niaise à souhait de fin d’épisode l’avait atteinte quelque part, sans qu’elle sache vraiment pourquoi.

*Adrian…*

Forcément. Série à la con.
Son moral revint lorsqu’elle constata que « Barbie » avait décidé de s’en aller. Tant mieux. Si elle avait pu éviter de bénéficier de ce petit sourire suggestif ça lui aurait convenu tout aussi bien : soit la nana était lesbienne soit, plus plausible, elle la prenait pour un mec. Tout ce que Christina lui rendit fut un regard glacial suivit d’une ignorance totale.

Une de moins, une.
Elle respirait déjà mieux, comme si le taux d’oxygène dans l’air ambiant venait de remonter tout à coup. Mais son bien-être ne dura pas longtemps : la blonde qui trônait sur l’accoudoir quelques instants plus tôt venait de décider de prendre la place libre.

*Fait chier…*

Malgré sa contrariété elle ne laissa rien transparaître. Elle venait d’arriver ici, et si elle commençait à mordre tous ceux qui l’approchaient elle allait avoir du mal à s’intégrer. Hors, malgré ses nombreuses raisons d’être réticente, Chris n’aimait pas être isolée. Instinct grégaire, quand tu nous tiens…tu nous ferais endurer n’importe quoi.
Elle fit donc comme si de rien n’était, regardant les pubs avec un intérêt feint, buvant de temps à autre une gorgée de soda. Mais elle sentait le regard de sa voisine sur elle. Il la brûlait presque. Elle détestait ça. Qu’un mec la mate, elle s’en foutait. Pas qu’elle ait des tendances exhibitionnistes, loin de là. Mais quand les mecs jugent, ils ont deux catégories : « sautable » et « pas sautable ». Le physique de Chris faisait qu’elle se trouvait toujours automatiquement classée dans la seconde catégorie. Et ça lui évitait de se faire détailler comme un morceau de barbaque sur l’étal du boucher. Mais les filles, même entres elles, n’ont aucune pitié. Elles vous jugent et ne se privent pas de le faire savoir au monde entier. Christina en avait longtemps souffert. A l’âge où l’on manque de confiance en soit, où l’on se construit. Elle avait fini par tracer sa route, trouver sa voie. Mais elle en avait gardé une séquelle : elle ne supportait pas qu’un être de sexe féminin la regarde de façon trop appuyée.
Et si la miss à ses côtés se croyait discrète, elle se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au coude…

Chris continua donc de l’ignorer poliment, jusqu’à ce que la demoiselle décide de lui parler. Elle lui parlait de quoi ? Ah, la télé ! Elle avait tellement été perturbée par sa présence qu’elle en avait oublié qu’elle était sensée regarder ce putain d’écran.
Un marmonnement peu convainquant franchit ses lèvres.

« M’en fout… »

Ce qui, en soit, était vrai. Mais elle aurait peut-être pu l’exprimer autrement. Elle l’aurait peut-être fait si quelqu’un d’autre lui avait posé la question.
Malgré son manque d’enthousiasme apparent, la jeune fille continuait de la regarder en douce.

*Putain mais qu’est-ce qu’elle cherche à la fin ?!*


En général, après quelques minutes d’investigation, les gens se tournaient vers deux scénarios possibles : soient ils avaient une remarque à lui faire et la faisaient – ou pas – soit ils pensaient avoir déterminé la nature exacte de la « chose » qu’ils avaient sous les yeux – Christina, en l’occurrence – et stoppaient là leur investigation.
Mais la petite blonde, oui car elle semblait plus petite qu’elle, ne lâchait pas l’affaire. Elégante, maniérée, parfaitement proportionnée… Jolies jambes, joli visage… Elle devait avoir une cour d’admirateurs autour d’elle : des garçons qui espéraient sortir avec elle, des filles qui rêvaient de lui ressembler… Exactement le genre de garce que Chris avait en ligne de mire. Pourquoi garce ? Après tout elle ne la connaissait pas, elle se basait sur une première impression. Mais cette fille était sa parfaite caricature antinomique. Des formes là où il faut, une grâce presque palpable. Ce que elle aurait dû être s’il n’y avait pas eu un putain de grain de sable quelque part. Mais plus que de la jalousie, c’était le souvenir de ce qu’avaient pu lui faire subir ce genre de filles quelques années auparavant qui la prenait au tripes.

L’autre continuait de lui parler. Elle soutenait son regard, souriante. C’était quoi ce numéro de « bonne copine ». Et vas-y que je te cause, et vas-y que je fais semblant de m’intéresser à ton opinion, et vas-y…

*Elle me prend pour un mec, bien entendu !*

Ben oui, comme « Barbie » l’instant d’avant. A bien y réfléchir, ce genre de nana ne s’entourait que de faire-valoir. Autrement dit de jolies filles, mais moins jolies qu’elles, bien sûr – il ne fallait pas se faire piquer la vedette.
Et vu son apparent standing, elle ne se serait certainement pas abaissée à faire la conversation à une fille comme Christina, un être qui sortait trop du cadre pour « faire bien ».
La conclusion logique était qu’elle la prenait pour un mec, et qu’elle était certainement avenante par intérêt… Oh, peut-être qu’elle était en train de se tromper à mort, mais Chris venait de trouver un moyen de tromper l’ennui et de se venger du malaise que cette fille provoquait chez elle par sa simple présence.

Son visage se transforma de façon à peine perceptible, mais le fait d’anticiper sur ce qui allait suivre l’amusait déjà et lui permit de sourire. Incroyable mais vrai. Elle se tourna vers sa nouvelle « amie ».

« Excuse-moi, cette série à la con m’a complètement blasée. Oui, les infos ça me va. »

Même pas besoin de chercher à jouer sur sa voix. Au téléphone on la prenait souvent pour un garçon. Plutôt grave, rauque. Des années à fumer… Un jour elle mourrait d’un cancer. Merci Adrian.
On peut dire qu’au fil du temps ce fait avait parachevé son état « d’être hybride ». C’en était risible quelque part, mais c’était dans cette peau que Chris se sentait elle-même, et pas dans une autre. Le fait que les gens se trompent sur elle ou en tirent des conclusions hâtives, elle avait appris à l’accepter. Mieux, elle avait appris à en jouer. Et c’était là l’aspect le plus plaisant et le plus fun de son existence.

Elle finit sa cannette d’un trait et, avisant une corbeille non loin, exécuta un remarquable panier à trois point, ce qui ajouta à sa bonne humeur retrouvée. Puis elle regarda de nouveau la jolie blonde, en lui souriant plus franchement cette fois.

« Je suis arrivée y’a pas longtemps donc je découvre encore les lieux. C’est la première fois que je viens jeter un œil dans cette salle. Mais j’avoue que si j’avais repéré le matériel, elle pointa le téléviseur du doigt, je serais venue plus tôt ! »

Faut dire qu’ils avaient du fric ici. Au moins on avait une idée d’où partait l’argent des frais de scolarité et d’internat.

« Au fait, moi c’est Chris. »

Voilà, elle avait fait l’effort d’amorçage. Restait à voir la tournure que tout cela prendrait. Combien de temps la petite princesse allait-elle mettre pour comprendre à qui elle était en train de parler ? Mieux : quelle tête ferait-elle ? Car c'était ça que Christina attendait de voir, ça qui allait être amusant.
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeMer 8 Juil - 14:00

Incroyable ! Impensable. Malgré son apparence…je le regarde avec un plaisir non mitigé, cet inconnu. Un manque évident de testostérones, Son apparence débraillée,… Tout cela me révulse. Mais il est la personne la plus sympathique que j’aie rencontrée jusqu’à présent. Et au moins, il n’est pas impressionnant comme ce Noah, ou stupidement narcissique et orgueilleux, comme celui qu’ils appellent Rusty. Inutile de parler de Gabriel : à part son argent, il n’a rien qui retienne l’attention. Oui, il est pas mal, cet inconnu, en fait. Je vais l’accepter et me^me en faire mon ami, le temps que je trouve mieux. J efinirai bien par rencontrer quelqu’un qui ait une intelligence et un savoir vivre équivalents aux miens. Je me sens quand même un peu seule, sans père, et je préfère adopter un ami provisoire plutôt qu’un chat. Et qui sait, il a peut-être le portefeuille bien rempli, l’air de rien.

Je peux bien faire un effort pour lui pardonner d’être une offense aux règles de l’univers, ce n’est pas sa faute s’il a l’ossature un peu trop fine et le menton pointu. Oui, c’est ça. Ca va être difficile, mais je vais essayer d’ignorer son côté pré pubère et me concentrer sur sa voix et son caractère. Quelqu’un qui ne soit ni stupide, ni muet, ni orgueilleux, cela me changerait agréablement ! Il va devenir mon ami. Ce n’est pas comme s’il avait le choix de toute façon. Je lui souris, amicale, en l’écoutant se présenter. Chris… Ca sonne presque trop masculin pour lui, le pauvre ! Je bois un peu, avant de me présenter à mon tour, d’une voix légère, ni trop solennelle ni trop joyeuse, presque paisible. Si jamais il ets riche et bien je n’aurai qu’à faire évoluer notre amitié dans le bon sens.


« Je m’appelle Alanthia… »

Je fronce un peu le nez, pour montrer que ce nom, trop long, et ridicule, me déplait : quelel idée avait donc eu ma mère de me nommer ainsi ? Puis je poursuis :

« Mais je préfère Al’… Alou… Aly… comme tu veux, mais pas mon prénom en entier. C’ets trop… pompeux. »

On devrait inventer une punition pour les mères débiles qui infligent à leurs enfants de pareils supplices. Ma mère mérite la mort, de toute façon, et je ne doute pas qu’elle la rencontre un jour.

« Je ne suis pas là depuis beaucoup plus longtemps que toi… mais j’avoue que je viens assez peu ici. »

Je jetai un regard autour de moi, un sourcil haussé, avant d’avoir un geste d’impuissance amusée et d’expliquer :

« Beaucoup de bruit, des gens qui aiment les soaps ou passent leur temps à dire du mal des autres.. et il est rare d’avoir le contrôle de la télécommande. Mais bon, il n’y a qu’ici que l’on peut espérer regarder un film intéressant… Ou de tomber sur des gens sympas. »

Etrange. Il y a quelque chose dans le regard qu’il vient de poser sur moi qui me semble étrange. Une chaleur bizarre…J’espère que lui non plus n’est pas tombé sous mon charme. Enfin, si, je veux bien… et je comprends qu’il soit difficile de ne pas céder à la tentation que je représente. Mais s’il pouvait ne pas agir, se contenter d’une relation amicale, ce serait parfait.

… Je vais devoir lui donner quelques leçons de style et de bon goût, à Chris, si je veux pouvoir m’afficher publiquement avec lui. Mais la tâche est à ma mesure, je ne doute pas un instant de parvenir à lui donner une apparence tout à fait acceptable… Le seul détail intéressant dans sa tenue, c’est ce foulard qu’il a autour du cou. Je susi tout à fait capable de lui trouver un style à partir de ce détail… J’essaie déjà mentalement différentes combinaisons, tout en continuant à lui parler.


« C’est un peu bizarre,non, d’arriver à la fin de l’année ? J’aurais préféré venir en septembre, à la rentrée, avec tous les autres nouveaux. Tout le monde se connaît déjà… »
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeMer 8 Juil - 16:42

"Clic." Prise ferrée, décompte enclenché.
Blondie venait de se présenter. Alanthia.

*Putain, ça c’est du prénom à la con ! Pour être pompeux…*

Chris s’était contentée de sourire pour ne pas paraître trop moqueuse : à la moue de sa voisine, elle avait compris qu’elle portait ce nom comme une sorte de fardeau. Face à un mec elle ne se serait pas gênée pour éclater de rire en se tapant sur la cuisse – faut dire qu’il y avait de quoi – mais la communication avec les personnes du même sexe qu’elle n’était pas vraiment son fort. C’est vrai quoi, les filles peuvent se montrer tellement susceptibles sur des conneries parfois…

« Alou c’est mignon, je t’appellerai comme ça alors. »

Accompagné du clin d’œil qui va bien.
Elle était en train de se détendre, ne voyant plus « Miss Monde » comme une menace mais plutôt comme un moyen ludique de passer du temps. Et Christina aimait tout particulièrement s’amuser, ce qui lui faisait un peu oublier qu’elle avait tendance à purement détester ce genre de filles…

« Tu sais, Chris c’est un diminutif aussi, alors je peux parfaitement comprendre. »

Ce qui était en partie vrai. Christina ne détestait pas son prénom. Juste qu’elle avait perdu l’habitude qu’on l’utilise. Il ne restait bien que sa mère pour l’appeler ainsi : même son connard de beau-père se contentait de son surnom…sûrement parce que c’était assez court pour que son cerveau au bord de la sénilité s’en souvienne.
Ouais elle était peut-être injuste. Rien à foutre.

Elle s’était gardée de donner son nom en entier – ce qui aurait gâché son effet – et continuait de sourire à demi à son interlocutrice, feignant de l’écouter avec une attention somme toute loin d’être méritée.

*Pauvre chérie ! Des gens ! Dans un internat ! Et ils font du bruit ?! Naaaaaaan… Pas possible…*


"Nous décernons le prix du cynisme à Mademoiselle Woodworth pour son investissement personnel sans bornes et son engagement indéfectible dans notre cause pour…"

Si un jour un mec en costard débarquait avec ledit prix dans les mains, sûr que Chris ne bougerait même pas un sourcil sous un quelconque effet de surprise. Juré.

Alanthia quand à elle continuait son baratin… Bon, peut-être qu’elle était sincère et vraiment amicale après tout. Qu’est-ce qu’elle en savait au juste ? Les généralisations n’apportent souvent rien de bon. Mais Christina n’était pas d’humeur à faire de la psychologie de comptoir ou à tenter de se mettre à la place de quiconque, à part elle-même. Et son avis personnel sur la petite blonde assise à côté d’elle était que son discours sonnait un peu faux. Surtout lorsqu’elle parlait de rencontrer « des gens sympas ». Comment une fille avec une présence aussi envahissante aurait-elle pu passer inaperçue ? Impossible. Et la voir jouer les âmes esseulées la mettait au bord de l’hilarité.
Mais, en bonne professionnelle de l’indifférence, Chris se garda bien de lui montrer qu’elle n’avalait pas les couleuvres qu’elle lui servait sur un plateau d’argent.

« Ouais c’est un peu chiant de débarquer à ce moment j’avoue. C’est vrai que les gens se sont déjà liés, en plus il faut gérer les exams… »

*C’est le moment de lâcher les chiens. Showtime !*

Elle prit un air mi-détaché, mi-sérieux, les yeux légèrement dans le vague.

« …mais bon perso j’ai pas eu le choix. Fallait trouver un bahut en urgence pour pas que je rate les examens de fin d’année. Je me suis fait éjecter un peu précipitamment de mon ancienne école. Je crois que je peux dire merci à beau-papa d’avoir raqué pour m’envoyer ici. Même si ça ressemble à une prison camouflée. »

Genre. Pauvre Christina…On y croit à mort.
Blondie lui avait sorti le discours éculé du « c’est-trop-dur-j’ai-pas-d’amis », alors autant tenter un « comment-je-te-comprend-moi-je-me-suis-faite-virer »… Elle allait voir comment Alanthia réagissait. Branchée bad boy la petite ? Ou bien peut-être intéressée par le chéquier du vieux ?
Quoique maintenant qu’elle y faisait un peu plus attention, Chris venait de remarquer que la jeune fille la fixait avec un air d’intense réflexion.

*Mais qu’est-ce qu’elle veut… ?*

Soit elle lui avait tapé dans l’œil, soit elle prévoyait de bouffer Christina au dîner… Ou alors elle avait autre chose en tête, allez savoir quoi.
Pas question de se laisser à nouveau déstabiliser. Elle mènerait le jeu, hors de question de se laisser tenir par une blondasse.

« C’est mon foulard qui t’intéresse ou ce qu’il y a…en dessous ? »

En disant cela elle avait porté une main à son cou, comme si elle s’apprêtait à le défaire, et s’était penchée légèrement vers Alanthia, un petit sourire énigmatique aux lèvres.

« C’est pas très discret de mater comme ça quelqu’un que tu viens à peine de rencontrer… »

Et pas particulièrement conforme à « l’étiquette ». Mais ça, Alanthia pouvait le lire dans le regard de Chris à la petite lueur amusée qui y flottait à présent.
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 12 Juil - 10:14

… Je le savais ! Je le savais qu’il n’était pas fréquentable, ce garçon. Il s’est fait RENVOYER bon sang ! Et pour être accepté ici, son beau-père a du casquer. … Daddy, tu m’avais dit que le niveau de cette école était en chute libre, je sais, j’étais prévenue… Mais là, il n’y a que le parfum d’argent qui flotte soudain autour de moi qui me permet de sourire… Et cet argent n’est qu’une raison de plus de le vouloir comme ami, au moins, cette racaille. Se compromettre, encore et encore. Mais ce n’est qu’un petit prix à payer.

Je plonge mon regard dans ses yeux et accentue mon sourire. Complice.

Encore un de ces familles recomposées ! Quelle ineptie ! Quelle honte ! Quel laxisme, né de cette époque folle. Plus aucun respect, pour rien. Ni pour les enfants, ni pour la famille, ni pour le mariage. Je cache mon dégoût : après tout ce n’est pas sa faute si sa mère a quitté son époux pour se remarier, à ce garçon. Mais élevé par un tel parangon de vertu, je doute qu’il ait la moindre chance d’un jour devenir fréquentable. Heureusement, j’ai eu Daddy et des professeurs irréprochables et je susi devenue une jeune fille parfaite. Tout le monde n’a pas eu cette chance, je devrais être moins dure avec les autres. Je l’avoue, je manque de compassion.

En attendant, je sais exactement dans quels magasins l’emmener pour le rendre présentable, ce garçon. Reste à l’y entraîner… Mais sa voix interrompt mes réflexions :


« C’est mon foulard qui t’intéresse ou ce qu’il y a…en dessous ? »

… Quelle audace ! Comme si je pouvais un instant songre à … mais ! Me prend-il pour ce genre de filles ? Ai-je l’air si commune ? SI vulgaire ? En réponse à sa question, je me redresse, lève le menton, et m’apprête à nier toute pensée de ce genre.

Gloups.

Que fait-il ? Qu’est-ce qui lui prend ? Que…

J’ai le cerveau blanc, vide. Je le regarde, les yeux écarquillés, lèvres entrouvertes, stupéfaite, figée. Non, mais… Pourquoi !? Pourquoi il approche ? Avec son sourire mystérieux et sa voix rauque. Et se sdoigts posés sur le foulard en question, comme prêt à l’enlever.


« C’est pas très discret de mater comme ça quelqu’un que tu viens à peine de rencontrer… »

… Je ne le matais pas ! Jamais ! J’ai un mouvement de recul en le découvrant soudain si proche, puis je me ressaisis ! Ce n’est pas ce plébéien sans éducation qui va parvenir à m’impressionner ! Jamais ! Et puis, si je semble le craindre, jamais je ne pourrai en faire mon ami. Alors je plaque un sourire en coin sur mes lèvres et me penche à mon tour vers lui. J’ai compris… Il meurt d’envie que je lui dise de retirer ce foulard et tout le reste, alors il projette cette envie sur moi. Le pauvre. Nous venons de nous rencontrer et déjà il est fou de désir face à mon corps parfait.

Jamais je ne l’avouerais en public, mais c’est un peu ennuyeux d’être si belle. Les garçons ne voient que ça et oublient que j’ai un cerveau. Et que, peut-être, il y a autre chose à admirer chez moi que ma perfection.


« Rassure-toi, je ne rêvais pas de t’arracher ton foulard, Chris… »

J’ai une voix un peu moqueuse, pour égaler el ton qu’il employait en me parlant. Et vu que je refuse de reculer face à lui, nous ne sommes qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Et j’ai tout le mal du monde à ne pas rougir, mais je garde les yeux plongés dans les siens.

« … C’est la seule chose que je voulais te laisser, à vrai dire. »

Ce n’est pas faux. Mais je n’y pensais pas sous un jour aussi… terre-à-terre. Et de prononcer ces mots, je les comprends soudain sous un nouveau sens et je sens le rose envahir mon visage. Ah non ! Ce n’est pas ce que je voulais dire ! Mais il est trop tard pour corriger cela, ou tenter de l’expliquer. Et puis, s’il a l’esprit tordu, ça ne me concerne pas ! J’en rajoute même une couche :

« J’espère que ça ne te dérange pas ? »

Je papillonne des cils, innocente... Faites qu'il garde le regard fixé sur mes yeux, qu'il ne voit pas à quel point j'ai rougi! Rougir... Pourquoi ai-je un teint qui laisse si bien percevoir mes coups de sang? Pourquoi ne puis-je pas rester impassible? Mais non, je suis soumise à ma circulation sanguine.

... Il est trop proche, beaucoup, beaucoup trop proche. Je sens sa chaleur, son odeur, je vois la moindre imperfection de sa peau... le moindre cils, les tâches de lumière dans ses iris, un peu de mon reflet aussi... Je retiens mon souffle, dans l'attente d'une réponse. Il me semble qu'une mèche de cheveux a échappé de ma tresse, à voir mon reflet courbe. Il faudra que je me recoiffe si c'est le cas... Penser à tout, sauf à cette situation ridicule.
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 12 Juil - 15:19

Touché !
Elle avait reculé. L’espace d’un très court instant, Blondie avait esquissé un mouvement de fuite. Mais elle s’était aussitôt reprise, regardant Chris dans les yeux, et lui avait répondu avec aplomb sur un ton légèrement ironique, ruinant par là même le petit sentiment de victoire qui s’était insinué en elle.

« Rassure-toi, je ne rêvais pas de t’arracher ton foulard, Chris…
… C’est la seule chose que je voulais te laisser, à vrai dire. »


Cette réponse fit bloquer la jeune fille un instant. Était-elle sérieuse ? Non seulement elle se laissait berner par son allure, mais en plus elle se montrait vachement culottée !
Alanthia ne semblait pourtant pas être le genre de fille à écarter les cuisses devant le premier inconnu passant par là. Non pas que Christina la tienne en haute estime, mais plutôt qu’elle l’imaginait trop hautaine, trop imbue d’elle-même pour ne serait-ce que se laisser toucher par un homme sans pedigree avéré.

« J’espère que ça ne te dérange pas ? »

*Oh que si ça me fait chier ! Tu peux pas savoir à quel point…*


Si cette petite blonde prévoyait réellement de lui arracher ses fringues, cela ne faisait vraiment pas sauter Chris au plafond. Elle venait de se faire prendre à son propre jeu. Il fallait tout arrêter avant que ça dégénère et…
Marche arrière. Même si ce qu’elle venait de suggérer était vrai, elle la prenait pour un mec. On n’était pas dans une délicate situation de drague ouverte, mais dans un monstrueux quiproquo. Et elle avait l’avantage, contrairement à son « amie » qui courait dans la mauvaise direction à la vitesse du son.
Elle se calma aussitôt : c’était à son tour d’avancer son pion.

« Mais pas du tout… »

Elle venait de remarquer que Blondie avait rougi. Si son assurance était réelle, pourquoi cette réaction ? Christina commençait à se demander si la petite demoiselle contrôlait vraiment la situation.
Était-ce une tentative pour éviter de montrer qu’elle était mal à l’aise ? Si oui, ses joues la trahissaient de façon presque grotesque.

*Tu veux jouer ma cocotte ? Alors t’as fait bonne pioche…*


Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres à peine l’un de l’autre. Il suffirait d’un geste pour qu’ils se touchent. Et la petite blonde était coincée contre le cuir du canapé.
Chris ne se départissait pas de son sourire, qui s’agrandit même lorsqu’elle essaya d’imaginer ce qui se passerait si…

« …au contraire, je suis même très flattée qu’une personne comme toi s’intéresse à moi. »

Elle approcha soudainement son visage de celui de la jolie blonde avant que celle-ci ne puisse esquisser un mouvement, frôla ses lèvres et approcha sa bouche de son oreille. Il était tentant de lui en mordiller le lobe, juste pour voir quelle réaction elle aurait. Mais elle se retint de le faire : elle n’avait pas fini de jouer.

« Mais c’est un peu risqué de faire ce genre de déclaration. Tu ne penses pas ? »

Un souffle un murmure.
Leurs joues s’effleuraient seulement, mais elle sentait la chaleur dégagée par le visage de Blondie. Excitation ou embarras ? Christina penchait pour la deuxième option. Et elle lui convenait plus que de raison. Pousser le jeu. La pousser, cette petite ingénue, à bout si possible. Entre vengeance et simple amusement. Alanthia ne lui avait rien fait, à part être elle-même. Mais pour Chris c’était déjà trop, et bien assez pour en faire une cible.

« Si tu me donnes des idées, il faudra en assumer les conséquences… »

Sa main vint effleurer le décolleté de la jeune fille. Geste léger, mais volontairement déplacé. Elle risquait de se manger une claque magistrale, mais elle savait que les yeux de la salle commençaient à se river sur cet étrange « couple » installé dans le canapé. Le sexe et le sang. Ce qui attire les foules. Joyeusetés de la nature humaine.
Christina se retint de rire. Miss Monde supporterait-elle une humiliation publique ? Ce genre de fille n’y survivait pas en général. Qu’allait-elle faire ? Se débattre ? Crier au viol ? Ou bien, plus amusant encore, aller dans son sens alors qu’il y avait du public, quitte à passer pour une fille facile ?

« …mais tu es une grande fille, donc tu devais le savoir, non ? »

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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 12 Juil - 17:28

« …au contraire, je suis même très flattée qu’une personne comme toi s’intéresse à moi. »

… J’ai l’impression qu’il n’est pas sincère, pas le moins du monde, mais comment ne pourrait-il pas l’être ? Il a de quoi être flatté, après tout, ce n’est pas un play boy, ce garçon. Joli… mais pas beau. Pas viril… efféminé. Et il ne suffit pas d’une voix rauque et d’un regard brun bordé de cils infinis pour attirer les filles. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Mais il y a quelque chose que je ne parviens pas à saisir, dans son ton, dans son comportement. Et il y a dans ces yeux une lueur amusée. Me mettre dans cette position l’amuserait donc ? Il a du percevoir ma gêne, et je me traite de tous les noms.

Mais déjà je ne vois plus que son visage qui approche… et ses lèvres frôlent les miennes, avant que je ne puisse réagir, et le voilà qui détourne le visage. Nos joues s’effleurent. Il a osé… Il a osé me toucher ! M’embrasser presque ! Il n’avait pas le droit de me souiller ainsi, pas sans ma permission, pas sans argent à la clé ! Suis-je donc irrésistible à ce point ? Ne peut-il faire barrage à ses instincts animaux ? … Ma beauté est un fardeau, parfois.


« Mais c’est un peu risqué de faire ce genre de déclaration. Tu ne penses pas ? »

… Je ne pense pas, je ne pense plus. J’ai chaud . Et surtout, surtout, je réfléchis à toute allure, en tentant d’ignorer son souffle chaud sur mon oreille. Et même avec un cerveau aussi efficace que le mien, c’est un exploit, je vous prie de le croire. Comment me sortir de cette situation ? Je ne peux pas lui lancer mon genou là où je pense, pas dans cette pièce où il y a trop de monde : je dois passer pour une fille gentille, pas une harpie violente. Je ne veux pas non plus me faire passer pour une fille facile, ou une pauvre gamine sans défense, sans caractère. Je ne peux pas non plus le laisser se jeter sur moi avec quelques faibles protestations. Je n’en ai pas envie, déjà. Et puis, ce ne serait pas décent. Et surtout, surtout, il est hors de question qu’un inconnu pose ses sales pattes d’androgyne sur moi. Même si son souffle sur le lobe de mon oreille suffit à me rendre rouge tomate, et si j’ai la chair de poule à chaque mot glissé à mon oreille.

Je fais le point des idées qui me sont venues, en choisis une… Mais n’ai pas le temps de l’appliquer. Damn, il est rapide, l’éphèbe, déjà sa voix me distrait à nouveau. Incroyable, moi qui ai une si grande faculté de concentration !


« Si tu me donnes des idées, il faudra en assumer les conséquences… »

… C’est bon, là, je commence à comprendre, jeune homme… Et ce n’est pas en me lançant des mots susurrés à l’oreille, ni même des doigts, légers, qui ont l’effronterie de se poser sur mon décolleté, qu’il va réussir à me vaincre. Ou à me faire perdre mon sens des convenances, du répondant. Je frissonne, j’ai chaud, je suis mortifiée, mais ce n’est pas fini ! Je suis Alanthia Parker, de la famille Parker, dont on retrouve trace dès le 14e siècle. Mes ancêtres ont survécus aux français, aux persécutions lancées contre les catholiques, à la révolution industrielle et à deux guerres mondiales. Il ne me fera pas plier.

« …mais tu es une grande fille, donc tu devais le savoir, non ? »

Tu n’as pas idée, mon grand. Je saisis mon courage à deux mains… il me faut bien ça pour laisser naître un sourire sur mon visage embarrassé. Puis je pose les mains sur lui. Une sur son épaule, l’autre perdue dans son foulard. Et c’est mon tour de chuchoter quelques mots à son oreille :

« Ce n’est pas la seule chose que je sais, Chris… »

Et je l’attire à moi, me tend vers lui, pose les lèvres juste à la limite du foulard… ma main glisse dans son dos. J’essaie de ne pas songer au silence qui semble s’être posé sur les élèves. Ma main glisse dans son dos, lente, tentatrice.

« J’ai plein d’autres idées… »

Et là, d’un mouvement de reins, je roule sur moi-même, accrochée à lui. Et c’est la chute. Ouïch ! Le sol doit être dur sous son dos. Le choc m’a coupé le souffle, même si nous ne sommes pas tombés de haut. A moitié couchée sur lui, un bras bloqué sous son dos, je grimace, mais je refuse de bouger. Tant pis pour la douleur. Hors de question de bouger, pas au risque que cet énergumène renverse nos positions… ou qu’il me mette à nouveau dans une position embarrassante. Ici, au moins, c’est moi qui mène le jeu.

« Plein d’idées très douloureuses pour toi… »

Je bouge un peu, un minimum, pour m’approcher de lui, me force à ignorer nos deux corps collés l'un à l'autre, et murmure :

« La situation t’amuse toujours autant ? »
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 12 Juil - 18:58

Au moment de la mise à mort quelque chose clocha.
Chris sentit une main sur son épaule, une autre sur son cou, effleurant l’étoffe du foulard pour aller ensuite courir le long de son dos. Elle ne put empêcher ses muscles de se raidir. Est-ce qu’elle venait de se planter en beauté ?

« Ce n’est pas la seule chose que je sais, Chris…
J’ai plein d’autres idées… »


Merde.
Elle devait stopper le jeu et admettre son erreur de jugement. Ok, elle s’était gourée au sujet de la petite blonde. Pas farouche, dangereuse. Et elle l’avait bien eue…
La suite se déroula tellement vite que Christina ne comprit ce qui se passait que lorsque son dos percuta le sol dur et froid de la salle de détente. Un murmure général s’éleva, un ou deux élèves osèrent peut-être se tordre le cou pour en voir plus…
Mais elle ne voyait que Blondie qui, à présent juchée sur elle, la menaçait clairement.

« Plein d’idées très douloureuses pour toi… »

Non. Finalement elle avait vu juste : Miss Monde n’était pas une allumeuse. La situation l’avait dépassée et elle avait tenté de reprendre le contrôle. Mise au pied du mur, elle venait de lever le masque. Derrière les minauderies il y avait une petite harpie prête à mordre et griffer. Pas si distinguée que ça finalement. Mais belle et bien farouche.
Chris sentait le bras d’Alanthia dans son dos. Cette idiote s’était piégée elle-même. Avait-elle seulement fait exprès de les envoyer valdinguer ? Pas sûr.
En revanche elle s’appliqua à se coller à elle, sûrement pour pouvoir lui parler sans être entendue des autres…qui ne rataient pourtant pas une miette de la scène.

« La situation t’amuse toujours autant ? »

Le grotesque de cette fameuse situation lui sauta soudain aux yeux. Cette petite peste qui, à priori, continuait à la prendre pour un garçon, tentait visiblement de l’impressionner. Christina ne pouvait qu’en rire. Sous la surprise, sur le moment, sa réserve naturelle fortement ébranlée, cette scène lui paraissait tout à coup follement amusante, même si sortie tout droit d’un sitcom de chaîne câblée. Il faut dire qu’elle en avait vu des vertes et des pas mûres au cours de sa courte vie. Et si lorsqu’elle était encore petite ce genre de fille lui avait fait beaucoup de mal – bien plus au niveau psychologique que physique – elle avait entre-temps reçu des coups bien plus violents, dans tous les sens du terme.
Voir cette petite blonde qui devait peser, allez, quarante kilos toute mouillée essayer de la calmer en la menaçant…c’était le pompon.
Chris fut secouée de petits soubresauts, et un rire rauque s’échappa de ses lèvres. Oui, elle riait. Depuis quand ne l’avait-elle pas fait ? Peut-être deux ans qu’elle n’avait pas été prise d’un fou-rire, et c’était cette petite pétasse qui venait de réussir à déclencher l’hilarité de la jeune fille.

« Oui… »

Difficilement expulsé entre deux éclats de rire. Les regards autours d’elles se firent de nouveau fuyants, les gens quelque peu mal à l’aise à force de jouer les voyeurs…ne comprenant ni ce qu’ils avaient vraiment sous les yeux, ni ce qui se tramait exactement.

« Oui, ça m’amuse beaucoup. »

Elle se calma un peu sans toutefois cesser de sourire et, prenant appui sur ses épaules, bascula en avant pour se redresser, repoussant Alanthia comme si elle ne pesait rien. Elle lui attrapa les poignets sans ménagement et la colla contre elle. Elles se trouvaient à présent assises par terre, Blondie toujours sur Chris, si proches l’une de l’autre que…

« C’est hilarant de te voir essayer de me filer la trouille. Et tu comptes me faire mal comment ? »

Entre amusement et envie de remettre cette petite dinde à sa place, elle resserra sa prise sur ses poignets. Elle n’avait jamais été vraiment violente avec les filles, se contentant de les éviter. Cela ne voulait pas dire qu’elle aurait le moindre scrupule à en malmener une si nécessaire. Mais en aucun cas elle ne prendrait le risque de le faire en publique.

Nouvel élan et elle se levait, ayant relevé la petite blonde dans le même mouvement. Chris faisait peut-être « mec fin », mais elle était tout en muscles, et loin d’être frêle pour une femme. Merci Adrian. Pour les coups, les raclées…la technique et l’entraînement.
« Y’a deux choses importantes si tu veux avancer dans la vie, le reste c’est de la merde. La première, c’est ça ! »
Elle se souvenait encore de la douleur dans son estomac, de la sensation de manque d’air dans ses poumons, du goût de bile dans sa bouche. Elle lui en avait voulu.
« Si tu veux prendre ta revanche, écoute ce que je te dis. »
Et elle l’avait fait. Et elle lui avait rendu la monnaie de sa pièce. Et il lui avait sourit…

Sans prendre garde aux regards posés sur elle, elle entraîna Alanthia qui, étrangement, n’opposa pas vraiment de résistance, et sortit dans le couloir en la traînant à sa suite.
Elle marcha quelques mètres d’un pas rapide, se retourna furtivement pour vérifier que personne ne les avait suivies – ce qui était le cas : la curiosité avait des limites, qui s’appelaient peur et lâcheté – et s’arrêta net.
Tenant toujours Blondie par les poignets elle la plaqua contre le mur.

« Alors, prête à me faire une petite démonstration ? »

Elle la lâcha et se recula de quelques pas, un sourire moqueur aux lèvres.

« J’attends, chérie. »

Elle n’attendais pas vraiment qu’elle lui saute à la gorge. Ce n’était pas le genre. Quoique…qu’est-ce qu’elle en savait après tout ?
Et puis au moins, la confrontation directe était un terrain connu pour Chris. Après leur petit manège devant les autres elle était grillée de toute façon, alors pourquoi se priver ? Voir ce que cette peste avait dans le ventre…
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 16 Aoû - 14:48

Son rire a été aussi inattendu qu’humiliant, me brûlant les joues et la gorge. Et avec quelle facilité il s’est redressé, ce maigrelet, comme si je n’étais rien, à peine un fétu de paille, une plume… Pour me saisir les poignets, me tirer vers lui, sans que je songe même à opposer la moindre résistance… Je l’entends bien se moquer, évidemment. Comme si l’on pouvait passer à côté de cela. Je sens aussi les yeux des autres occupants de la pièce posés sur nous. Et malgré la teinte que doivent avoir mes joues, je me force à rester stoïque, à ne pas bouger. A fixer ce démon dans les yeux. Non, il ne me ridiculiseras pas… Ne rien dire, garder ma dignité… même lorsque ses mains se resserrent sur mes poignets.. l’espace d’un instant, un léger rictus de douleur. Puis un soupçon de sourire, moqueur, amusé. Non, ce n’est pas ce que ce pauvre garçon aux airs de fille peut me faire qui pourra me déstabiliser.

Il se relève d’un mouvement souple, m’entrainant avec lui, sans que je quitte mon sourire sardonique, sans que je ne laisse paraître un soupçon de mes réelles pensées face à ses actions… Frêle mais tout en muscle, à retenir. Si la démonstration en était encore à faire, je sais à présent que je ne peux m’opposer physiquement à lui. Qu’à cela ne tienne… j’ai d’autres armes… Je détourne les yeux, les pose sur le sol, et mets un peu de distance entre nous. Puis lorsque Chris semble décider que cette conversation se poursuivra mieux ailleurs, je n’oppose qu’une faible résistance, au départ… pour le principe, avant d’emboiter son pas… Pas envie de me faire arracher les poignets – que j’ai fins et racés, de vraies merveilles.

La marche n’est pas très longue et, paranoïaque, le demi-mâle, là, en face, se retourne, histoire de voir si on est pas suivi, avant de me plaquer contre le mur, avec plus de violence qu’il n’était nécessaire d’en mettre dans son geste. Franchement, j’ai l’air d’avoir envie de résister ? Je retiens tant bien que mal l’envie de lever les yeux au ciel pour me concentrer sur la situation qui est potentiellement inquiétante. Seule dans ce couloir avec un rustre…


« Alors, prête à me faire une petite démonstration ? »

Je grimace légèrement lorsqu’enfin cet idiot lâche mes poignets… Nul besoin de les regarder, je les sais rouge… et ils deviendront bleus d’hématomes. Est-il fier d’ainsi désacraliser ma perfection ? Se sent-il mieux à présent qu’il m’a fait mal, qu’il a laissé sa trace sur moi, effacé un peu de mon intimidante beauté ? Je pourrais compatir à son sentiment d’infériorité, oui, vraiment, mais je n’en ai pas envie. Relever les yeux, les plonger dans les prunelles sombres qui me font face, à une distance respectable, pour une fois. Sourire, avec une pointe de moquerie, en me frottant les poignets, pour rétablir la circulation.

« J’attends, chérie. »

Mon sourire se fait plus franc, avant de s’effacer… Quelle tristesse, vraiment, de rechercher ainsi la confrontation. Et lorsque mon regard croise à nouveau le sien, après s’être évadé, assombri de nuages, il est débarrassé de toute nuance d’amusement. La partie amusante n’est pas pour tout de suite.

« .. Qu’attends-tu ? »

Je cesse de le fixer, pour passer une main dans mon dos, ramenant sur mon épaule la lourde natte blonde qui y pend… Des mèches s’en échappent, à cause de ce garçon. Il me couvre de bleus, me décoiffe… Aucune manière, vraiment. Il faudra que je l’éduque… car évidemment, je n’ai pas perdu espoir ! Ce n’est pas une petite altercation qui va me priver de lui. Il sera mon ami, non ? Je l’ai décidé… Mais là, il doit d’abord apprendre une ou deux choses sur moi.

« Il me semble qu’il est clair que je n’ai pas la force physique de m’opposer à toi… Je ne suis pas suicidaire. Je ne tiens pas à mourir, étranglée contre un mur.»

… Mais il y a plein d’autres choses que je peux imaginer faire contre un mur… poignets liés ou non….



Non ! Non ! je n’ai pas pu penser ça !
Impossible ! Je ne suis pas si perverse que ça ! Aaaaargh !



Pourquoi me regarde-t-il avec des yeux ronds, lui ?... Non. NON. Je n’ai pas pu dire ça à voix haute. Je deviens rouge tomate, avant de demander, d’une toute petite voix, avec un sentiment de fatalité, de résignation et de profonde humiliation.


« Je n’ai pas dit ça à voix haute, hein ?... »

Non, non, non… je vous en supplie, Seigneur, Jésus, Marie, tout le monde, pas ça…
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 16 Aoû - 16:22

Blondie l’avait suivi sans mot dire, un sourire plutôt énigmatique aux lèvres. Alors comme ça elle ne se démontait pas, hein ?
Mais comme Chris attendait sa réaction, la toisant avec un cynisme mêlé d’amusement, cette petite pouffe énonça une chose tout à fait juste…

« .. Qu’attends-tu ?
Il me semble qu’il est clair que je n’ai pas la force physique de m’opposer à toi… Je ne suis pas suicidaire. Je ne tiens pas à mourir, étranglée contre un mur.»


Pas folle la guêpe, finalement.
Elle n’allait donc pas tenter de lui sauter à la gorge dans un acte désespéré. Dommage. Christina ne portait aucun coup sans raison. Et là, tout de suite, elle aurait aimé qu’Alanthia lui donne une bonne excuse pour le faire. Mais cette petite maligne se rétractait, comme elle s’y était attendue.

*Même pas drôle.*

Non, franchement. Mais ce qui suivit l’était, en revanche.

« … Mais il y a plein d’autres choses que je peux imaginer faire contre un mur… poignets liés ou non…. »

Même si ça n’avait été qu’un murmure, ces quelques mots avaient été énoncés avec une clarté imparable. Et elle faillit en perdre sa mâchoire durant un instant. La Reine des Neiges avait une libido alors ? Voire même limite branchée bondage ? Non ?! Ca c’était du lourd !
La petite blonde se mit à la dévisager étrangement, et soudain son minois de petite souris rougit et se décomposa.

« Je n’ai pas dit ça à voix haute, hein ?... »

Elle avait vu la surprise de Christina, aucun doute. Et ça venait de lui filer une trouille de tous les diables : cette imbécile ne s’était même pas rendu compte qu’elle parlait tout haut !
L’étonnement de Chris se mua en joie malsaine, presque palpable, en l’espace d’une demi-seconde. Un sourire carnassier vint déformer sa bouche, et elle s’approcha d’Alanthia avec un regard de prédateur.

« Quoi donc ? « … Mais il y a plein d’autres choses que je peux imaginer faire contre un mur… poignets liés ou non…. », tu veux parler de ça ? »


L’adolescente était bien décidée à la faire souffrir. Cette peste lui avait ôté le pain de la bouche en refusant la confrontation. Mais les coups pouvaient aussi être psychologiques. Et la psychorigidité affichée de Miss Monde allait lui être fatale. Surtout après la perche involontaire qu’elle venait de lui tendre.
Petite idiote.

« S’il-te-plait…Alou…elle se pencha vers la jeune fille en continuant de la regarder les yeux dans les yeux, s’approchant lentement mais sûrement…raconte-moi donc ces choses…ça m’intéresse… »

La mettre mal à l’aise. Que ses tripes s’en retournent sur elles-mêmes. Qu’elle ait mal au ventre à en vomir. Que sa gorge se noue…
Elle était à présent assez près d’elle pour lui empêcher toute fuite. Au mieux elle ne pourrait qu’essayer de se coller au mur. Levant une main, elle attrapa la natte du bout des doigts et se mit à jouer avec les fils d’or qui en dépassaient.
Sa voix n’était plus que murmure.

« Si tu me dis tes petits secrets je te dirai les miens. Qu’en dis-tu… ? »


Sans se départir de son sourire et se plaisait à scruter attentivement les réactions d’Alanthia. Le rouge sur ses joues, la confusion dans son regard, un sourcil qui tremblaient imperceptiblement…
Si on lui avait demandé à l’instant ce qu’il y avait de plus jouissif au monde, Chris aurait répondu sans hésiter que c’était ce moment.
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 16 Aoû - 18:25

… Pourquoi le sol ne s’ouvre-t-il pas sous mes pieds pour m’engloutir ? POURQUOI ? Les éléments devraient m’obéir, c’est évident ! Jamais je n’ai vécu pareille humiliation… sauf ce jour ou des huissiers ont débarqués, essaim bourdonnant, sans prévenir, à la maison. Mais cela, mieux vaut ne plus y repenser. Et se concentrer sur la situation actuelle, pour ne pas perdre tous mes moyens… J’ai bien besoin de toute la concentration possible pour me tirer de cette situation embarrassante. Si j’avais le moindre doute, les paroles de Chris l’effacent, l’annihile : j’ai bien parlé à haute voix. Et à voir le rictus qui étire ses lèvres, c’est une découverte heureuse pour lui… Il va en profiter, pour, sans le moindre doute, me mettre mal à l’aise, voire me faire chanter… qui sait.

Il approche, avec dans le regard cette lueur prédatrice, malsaine, qui me réduis à l’état de proie, de victime du jeu qu’il organise. Et je n’ai qu’une envie : reculer… fuir.. ou me replier sur moi-même et attendre la suite. Et je cède à l’instinct, fait un pas en arrière, en levant les yeux vers lui. Petite, si petite… je dois être maudite pour être née avec si peu de centimètres. Fermer les yeux, un instant, en une ultime fuite, avant de préparer ma défense. Car non, je ne peux céder, même si la situation est plus qu’humiliante, même si j’ai à la fois l’envie de pleurer, de le frapper et de disparaître. Le sang qui coule dans mes veines appelle à un comportement autre : je ne suis pas une victime. Jamais.

Et le voilà qui se penche vers moi, ancrant son regard marron sale dans mes yeux… et je ne peux bouger un cil, prise au piège. Je l’écoute me parler, sa voix rauque alliant cajolerie et moquerie… Ne pas faire attention à ses inflexions, juste au combat à mener. Je ne parviens pas encore à sourire, ou à effacer le rouge sur mes joues… mais cela viendra, en attendant, autant le laisser croire qu’il a réussi, que je veux mourir d’embarras. Ce qui est vrai. La boule, là, dans ma gorge, et le nœud à l’estomac, plus cette envie de céder, de trembler, de me détourner… Mais non, ne pas bouger, rester impassible, ou essayer. Même lorsqu’il joue avec mes cheveux, geste d’une familiarité révoltante, que jamais je ne permettrais à quiconque… Mais voilà, je suis tétanisée, je cherche une réponse possible à ses manières agressives, sans en trouver.

« Si tu me dis tes petits secrets je te dirai les miens. Qu’en dis-tu… ? »

Un murmure, un chuchotement, qu’elle ne pouvait qu’entendre au vu de leur proximité respective. Un frisson. La peur… mais, quelque part, une lueur… puis ce fut la révélation, offerte sur un plateau par le jeune homme. Elle avait toujours les iris plongés dans ceux du jeune homme… avec ces voiles, ces nuages qui les parcouraient. Et cette moue, figée, indécise… Et lui jouait toujours avec ses cheveux… Puis, avec une brutalité maladroite, avec un empressement suspect, elle détourna le visage, dérobant son expression aux yeux trop curieux, avant de passer une main légèrement tremblante dans la mèche blonde qui caressait son front. Puis de se laisser aller, de se laisser glisser, lentement, vers le corps frêle de l’autre, de s’y appuyer, légère… dissimulant l’ombre d’un sourire en sentant la chair se rétracter sous elle… Visiblement son contact ne lui plaisait pas plus qu’à elle. Oh, elle allait profiter de cette situation, il était hors de question qu’elle soit la seule embarrassée

« Je n’ai jamais été aussi gênée de ma vie, et toi, Chris, tu en profites ? »

J’enfonce mon visage contre son épaule, mes doigts s’agrippent à sa veste comme à une ligne de survie, et je m’abandonne… en apparence contre lui.

« Tu vas me le payer ; tu vas devoir me confier tes secrets les plus intimes, tu te rends compte de ça ? »

Je relève la tête vers lui, m’éloigne de quelques centimètres, ne gardant collé à lui que le bas de mon corps. Et l’une de mes mains s’élève, et vient se poser sur sa joue, tandis que je scrute son visage.


« Tu veux en savoir plus sur mes idées sur les murs ? »

Je ne peux m’empêcher de rougir, d’être gênée, mais ce n’est pas le moment de reculer et je plante un regard déterminé dans le sien. Oh tu verras, tu vas regretter ta comédie.

«Il va falloir m’en dire autant sur toi… Par exemple… es-tu toujours ainsi ? pourquoi es-tu si agressif ? Tellement sur la défensive, avec moi ? Violent, même ? A la recherche de la confrontation, sans cesse ? Tires-tu tant de plaisir de l’humiliation des autres ?»

Mes doigts qui s’agrippaient à lui, comme pour assurer ma survie le maintienne çà présent, pour éviter tout recul, toute fuite.


« A moins que ce ne soit de les dominer, de les réduire à l’état de pantins que tu peux malmener qui te plait ? De les ridiculiser ? Te sens-tu mieux ? Supérieur ? Te sens-tu enfin bien dans ta pauvre défroque ? Est-ce ainsi que tu te prouves que tu existes ? »

Je laisse échapper un rire, avant de demander enjôleuse :

« Tu te sens en vie, là ? Ton petit complexe d’infériorité se porte mieux ? Je suis heureuse pour toi, Chris… Vraiment heureuse. Et je délire de bonheur à l’idée de ne pas faire partie de cette catégorie de gens qui, comme toi, ont besoin de se prouver à eux-mêmes constamment qui ils sont. Toujours être sur la défensive ? Ne connaître que la solitude ? la violence physique ? morale ? comme réponses aux autres, à ce qui est différent ? t’effraie ?... Je te laisse tout cela. La vie n’est pas une guerre, ce n’est pas parce que tu frappes plus fort que moi que tu seras plus heureux. Que tu vas gagner. Pas contre moi… »
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeDim 16 Aoû - 19:50

La regarder trembloter comme une feuille malmenée par une bourrasque. C'était...tout simplement jouissif.

*Tombe donc de ton arbre...*

Elle cherchait la fuite. Acculée au mur, les joues en feu, le regard affolé. Blondie allait se faire croquer. Et Chris jouerait son rôle de grand méchant loup avec dévotion, ça oui. A l'affût du moindre signe de faiblesse, du petit déclic qui indiquerait qu'elle venait de céder et qu'il était temps d'abréger ses souffrances...
Alanthia détourna brusquement le visage, comme pour cacher sa défaite. Elle venait de glisser de son perchoir. Cependant Christina n'avait pas prévu une chose : qu'elle lui tombe directement dans les bras. Surprise par ce contact inattendu, elle se figea comme une statue de marbre, les muscles raidis.

« Je n’ai jamais été aussi gênée de ma vie, et toi, Chris, tu en profites ?
Tu vas me le payer ; tu vas devoir me confier tes secrets les plus intimes, tu te rends compte de ça ? »

Non. Elle n'avait pas prévu ça. Cette connasse s'agrippait à elle comme une moule à son rocher. Et elle lui faisait à nouveau face. Son regard déterminé ébranla fortement la jeune fille. Mais elle constata, au milieu des perturbations qu'elle vivait, que la jolie blonde était toujours aussi rouge pivoine. Elle avait du cran cette salope. Et elle était suffisamment bornée pour lui tenir tête à n'importe quel prix.
Le flou dans la tête de Chris fit place à la colère. Rage froide, silencieuse, qui s'amplifia avec les paroles de Miss Monde. Non, elle ne rêvait pas : la pétasse était en train de lui faire la leçon, de se foutre de sa gueule, d'en rajouter, encore et encore !

« ... es-tu toujours ainsi ? pourquoi es-tu si agressif ? Tellement sur la défensive, avec moi ? Violent, même ? A la recherche de la confrontation, sans cesse ? Tires-tu tant de plaisir de l’humiliation des autres ?...»

Certaines parties de cet odieux discours lui échappaient. Le sifflement sourd dans ses tympans brouillait les informations.

« ...dominer, de les réduire à l’état de pantins...malmener...ridiculiser... »

Oh ça elle connaissait. Les souvenirs liés à ces mots lui donnaient envie de gerber.

« ...Tu te sens en vie, là ?... »

C'était vrai ça : se sentait-elle vivante, là, tout de suite ? La réponse était non. Elle était morte quelques années auparavant. De temps à autre prise d'un soubresaut, une étincelle de vie obtenue au prix fort...
La colère laissait lentement place à l'indifférence. Après tout, rien n'avait d'importance. La petite blonde face à elle...comment avait-elle réussit à l'énerver déjà ? Sa colère à elle...pourquoi se fatiguer à l'entretenir ?

*Putain de merde, qu'est-ce que je fous ?*

Là était la question.
Elle avait pris peur. Déracinée, perdue, isolée de ses repères... fatigue, stress. Voilà tout. Après tout, des harpies de la trempe d'Alanthia – des petites emmerdeuses qui ne se sentaient plus péter – elle en avait toujours croisé, et de tout temps. D'ordinaire elle les ignorait. Pourquoi lui avait-elle ainsi sauté à la gorge ? La goutte d'eau ? Peut-être...
Durant sa réflexion elle avait lâché la natte blonde, baissé les yeux. Lorsqu'elle les releva, son expression s'était radoucie. Son sourire avait disparu, la lueur dans son regard aussi. Le masque de neutralité avait repris sa place habituelle.
Blondie avait fini son petit discours semblait-il.

« Je me sens rarement en vie... Et tu as raison, t'agresser a été totalement stupide de ma part. »

Cela pouvait presque passer pour des excuses, mais ça n'en était pas. Oh bien sûr elle disait vrai : elle avait agi de façon terriblement stupide. Faire un esclandre pareil dans une école promettait de faire naître rumeurs et méfiances à son sujet. Elle allait payer son emportement et elle aurait tout le temps de repenser à sa bêtise à ce moment-là.
Ne restait qu'à mettre le point à la fin de ce paragraphe. Doucement, elle passa ses bras autour du corps délicat d'Alanthia, et l'étreignit presque tendrement.

« Je te déclare gagnante ma chérie. Je jette les armes à tes pieds... »

*Tu ne vaut pas la peine que je me donne à te combattre. Merci de m'avoir foutu cette évidence sous le nez, petite salope.*

« Quittons-nous bons amis. »

Menteuse.
Elle ne pouvait pas s'admettre vaincue aussi facilement. En profitant qu'elle la retenait prisonnière, elle déposa un baiser sur le coin des lèvres de la jeune fille, puis la relâcha brusquement et s'éloigna d'elle. Là, un air mutin sur le visage, elle lui fit la révérence, exagérant le geste avec ridicule.

« Eh bien peut-être nous croiserons-nous à nouveau. Je promets de ne pas chercher à t'égorger la prochaine fois. »

*Et compte sur moi pour t'éviter.*

Cependant elle ne pouvait pas la planter là sans une dernière bravade. Une étincelle de sournoiserie éclaira un instant ses pupilles avant qu'elle ne lance à la volée sa pique finale.

« Si tu me cherches, demande Christina Woodworth... »

Sur quoi elle tourna les talons et entreprit de remonter le couloir d'un pas nonchalant, les mains dans les poches. Oh elle crevait d'envie de voir la réaction de Miss Monde.
Mais elle ne lui ferait pas ce plaisir. Ca non.
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MessageSujet: Re: en repérage [libre]   en repérage [libre] Icon_minitimeMar 25 Aoû - 19:58

« Je me sens rarement en vie... Et tu as raison, t'agresser a été totalement stupide de ma part. »

Inattendu. Déstabilisant. Totalement imprévu. J’aurais pu des années imaginer cette situation et sans doute jamais pareille réaction de la part du jeune homme ne me serait venu à l’esprit. Reconnaître son erreur ? Oh bien sûr, ce n’était pas une excuse, je m’y connais trop pour ne pas faire la différence entre les deux attitudes.

Etrangement… l’attitude nouvelle du garçon soudain instille une crainte, une angoisse sourde en moi. Et le voir ainsi, le visage soudain moins dur… Non, cela ne me rassure pas ! Pas le moins du monde… Et lorsqu’il m’étreint c’ets moi qui doit me forcer à ne pas me raidir, en prévision de la suite. Je lui ai lancé des horreurs à la figure… et s’il a changé d’attitude, sans raison apparente, j’ai du, quelque part, le toucher… La vengeance doit venir. Préparer mes armes pour rétorquer, aussi dur, aussi fort que lui… Je ne suis pas une petite chose fragile, pas un fétu de paille, une pauvre indolente impressionnable. On ne me balaie pas, on ne me fait pas plier… On ne me détruit pas.


« Je te déclare gagnante ma chérie. Je jette les armes à tes pieds... Quittons-nous bons amis. »

Non. Il y a mensonge caché là, mal dissimulé. A peine voilé sous les masques qu’on lui impose. Il n’en pense pas un mot. Pas du genre à concéder si simplement la victoire… Je ne fais que m’effrayer plus encore, dans l’attente de ce qui va venir, et lui offre un sourire hypocrite. La tension de la scène à venir, déjà anticipée, s’accumule dans mes épaules. Que prépare-t-il ? Comment va-t-il répondre à mes paroles ?

Toujours prisonnière de ses bras, je regarde son visage approcher du mien, paniquée soudain. Non, non ! Pas ça ! Il ne peut pas profiter de la situation et me voler mon presque-premier baiser ! C’est indécent ! C’est contraire à toute morale ! Je sens le sang quitter mon visage, remplacé par une sensation de vertige et… et voilà, ses lèvres sont posées à la commissure des miennes pour quelques fractions de seconde. Il va le payer, oh oui !

Tout aussi brusquement je retrouve ma liberté : et là, je vacille. Un instant, un tout petit instant. Je plaque un air amusé, moqueur, sur mon visage, pour répondre à la grotesque révérence qu’il me fait.


« Eh bien peut-être nous croiserons-nous à nouveau. Je promets de ne pas chercher à t'égorger la prochaine fois. »

… Bonne nouvelle. Mais je vais tout de même me prémunir contre une possible prochaine rencontre, trouver des armes contre lui. Avoir une longueur d’avance ; toujours, sur l’ennemi.

« Si tu me cherches, demande Christina Woodworth... »

Chris…. Tin… nAAAAA ? Une fille ? Impossible ! Je lui jette un regard à la fois horrifié et critique, la regardant s’éloigner, la déshabillant du regard, jusqu’à percevoir, sous les vêtements, l’infime courbe des hanches… et, peut-être, à moins qu’elle ne l’imagine, une touche féminine dans la démarche, un peu trop légère pour être masculine. Etait-ce donc vrai ? Une fille ? Posant la main sur les commissures de mes lèvres, j’ai un frisson, avant de m’essuyer la bouche avec rage. Comment a-t-elle pu oser ? Me toucher ? Me mentir ? Me tromper ? Se trahir elle-même, ainsi, en se faisant passer pour un garçon ? EN se déguisant ainsi ?

Christina… Je pensais plus à Christopher… ou Christian… quelque chose dans ce style. Comment ai-je pu être assez bête pour ne pas découvrir la vérité ? Tous les indices étaient là… et je me suis laissé berner. A ma décharge, je ne peux imaginer pourquoi une femme se dénigrerait ainsi, en s’habillant mal, par choix. Et je ne peux le comprendre.

Mais malgré tout, si je suis tombée dans le panneau, c’est autant parce que je voulais croire à cette déception que parce que cette fille est bonne comédienne ou manipulatrice. Et parce que j’ai fait l’erreur initiale de la prendre pour ce qu’elle n’était pas. Elle n’a fait que s’engouffrer dans mes propres failles… dans mes faiblesses, mes préjugés. Et à travers le dégoût qu’elle m’impose, avec son déguisement, son refus de sa nature… Malgré son attitude, ce semi baiser qu’elle m’a imposé, à moi, une autre fille, et son orientation sexuelle, si dégoûtante, qu’elle m’a dévoilée, je ne peux m’empêcher d’apprécier l’humour de cette situation. N’aurais-je pas fait exactement pareil ? Berné l’autre ? Profité de sa bêtises, de ses préjugés ?

Inopiné, l’amusement amer qui naît en moi, fleurit, se pousse un chemin entre mes lèvres et se libère en un rire inattendu. Je ne sais si elle entend cet accès d’hilarité, si elle le comprend, si elle y prête la moindre attention. J’ai presque hâte, ô oui, de notre prochaine rencontre.
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